Les mots de la crise : que disent les économistes ? (2)

Publié le par Frank Rosenthal

Suite et fin de notre dossier spécial consacré au colloque "Les mots de la crise". Si vous avez manqué le premier article d'hier, cliquez sur le lien suivant : Les Mots de la crise : que pensent les Français ? (1)

Honneur au Sécrétaire d'Etat, organisatrice du colloque, Nathalie Kosciusko-Morizet :
"C'est une crise sans doute inégalée depuis 1929."
"Ce n'est pas seulement en situation de chômage qu'on est mis à mal, mais aussi en situation de chômage partiel."
"Le retour de la croissance : une forme d'inconnue."


Voici aussi quelques verbatims résumant l'intervention de Jacques Marseille, historien et économiste, au centre de la photo, à sa droite Emmanuel Riviere de TNS Sofres et à sa gauche Michel Guénaire, avocat et essayiste. Intervention pour le moins brillante et argumentée, mais aussi décapante et à contre-courant de ce qui est diffusé par les médias actuellement.



"La situation dans laquelle nous sommes est d'une totale banalité par rapport à l'histoire et au système capitaliste."
"Ce qui ne change pas, ce sont les mécanismes d'installation de la crise."
"Quand on compare la crise actuelle à celle de 1929 (dont on a oublié que les effets ont été ressenti en 1932), c'est parce que c'est la seule crise dont on se souvient."
"Ce qu'on retrouve toujours dans les crises : l'amnésie et la cupidité."
"Toute hausse des marchés boursiers plus forte que l'économie réelle conduit à un krach."
"On a connu une hausse de l'immobilier de 120% et dans le même temps les revenus n'ont progressé que de 30%."
"Ce qui est inédit dans la crise actuelle, c'est qu'il n y a plus d'alternative au capitalisme ou à l'économie de marché et maintenant on en est convaicu." 
"Notre société s'est radicalement transformée, on est passé du monde de l'industrie à celui des services. En 1978, il y avait 38% d'ouvriers dans la populatiion active en France, aujourd'hui seulement 15%."
"La seule façon pour la France de s'en sortir c'est d'avoir confiance en elle-même, en ses valeurs, en son histoire."


Quelques verbatims de Michel Guénaire :
"A travers les rapports aux mots, on trouve plus de vérités que dans les analyses."
"Les crises du passé ont révélé les types historiques des sociétés et ne les ont pas effacés."

Et pour finir, ma citation préférée, toujours de Michel Guénaire :
"Dans la crise, il y a beaucoup de sinistrés...de l'analyse".

Publié dans Dossier spécial

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M
"Ce qui est inédit dans la crise actuelle, c'est qu'il n y a plus d'alternative au capitalisme ou à l'économie de marché et maintenant on en est convaicu." Autant les verbatims de jacques Marseille sont plutôt juste, autant dans cette phrase, soii il ironise, soit il se trompe. Des altenatives au modèle capitaliste, evidemment qu'il y en a et heureusement. Ne confond il pas ojectivité avec intérêt personnel ? Face à la crise il faut prendre du recul par rapport aux idéologies...Cette crise est une crise du modèle consumériste dans son ensemble qui est la conséquence logique de ce qu'un système capitalise libéral peut apporter. Pour sortir de la crise il faut sortir du système et (re) convoquer Marx. Qui est prêt à le faire?
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F
<br /> Bonjour Martial,<br /> <br /> Ce que voulait dire Jacques Marseille, c'est qu'il n y a pas d'alternative crédible. Ce qui est intéressant dans ces propos, c'est de dire que il y a toujours des cycles avec des crises et quand il<br /> parle du sujet, il parle de l'amnésie collective.<br /> De mon côté, je ne sais pas si il faut reconvoquer Marx ou qui à sa place ? Ce que je pense, c'est que c'est l'optimisme et la créativité qui seront à l'honneur dans les mois qui viennent.<br /> Le plus grand risque devient le fait de ne pas prendre de risques.<br /> A très bientôt, quand tu veux pour échanger de vive voix et bravo pour ton blog toujours aussi varié et intéressant.<br /> Bonne journée. Frank<br /> <br /> <br />