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2500 ème article : Spécial Mulhouse : 5 questions à Delphine Drumez et Jonathan Weiss, fondateurs de "Le Temps d'une Pause"

Publié le par Frank Rosenthal

2500

C'est aujourd'hui le 2500 ème article de ce blog et très content et fier de fêter ce 2500 ème article avec deux jeunes entrepreneurs qui ont ouvert en septembre un superbe concept au coeur de Mulhouse que je vous laisse découvrir ici.

Delphine Drumez et Jonathan Weiss sont co-gérants et co-fondateurs de leur commerce "Le Temps d'une pause"

Delphine Drumez et Jonathan Weiss sont co-gérants et co-fondateurs de leur commerce "Le Temps d'une pause"

1/ Pouvez-vous vous présenter et raconter votre parcours aux lecteurs de ce blog ?

Delphine Drumez, 35 ans, ancienne infirmière coordinatrice depuis 14 ans, ch’ti de Lille et alsacienne d’adoption depuis 8 ans et Jonathan Weiss, 30 ans, encadrant technique depuis 7 ans, alsacien et mulhousien; amis depuis 8 ans. Il y a deux ans en arrière, en rupture professionnelle pour l’une et en licenciement économique pour l’autre, nous étions à des tournants importants pour nos vies : retourner à nos métiers respectifs ou trouver en nous la force de rebondir et de faire ce qui lui plaît vraiment ?

2/ Vous avez ouvert votre commerce en 2015 sur un concept très original, pouvez-vous le raconter aux lecteurs de ce blog ?

L’idée part d’un constat tout simple pour nous, nos amis : chercher un endroit où se poser tranquillement, où l’on pourrait prendre le temps de prendre un café sans se retrouver pour autant dans un lieu froid mais installés confortablement. Trouver un endroit accueillant, très chaleureux et reposant. Et puis, d’autre part, un lieu où nous trouverions tout ce que nous aimons, des produits de qualités accessibles… Un lieu de plaisir… Le temps d’une Pause est né de cette réflexion, des rencontres faites aux cours de toutes nos démarches ayant permis de peaufiner notre concept, de l’améliorer et de le rendre viable. Aujourd’hui, Le temps d’une Pause comporte une partie Café/Salon de thé aux prestations soignées avec soft, cocktail de jus de fruits frais pressés tous les jours, Café Nespresso avec un large choix de café et de recettes, Thé Nunshen). De la lecture est mise à disposition sous forme de magazines de déco, de voyage et nature, architecture…. Et de journaux locaux comme ZUT, JDS, M+, l’Alsace, le DNA, Le Périscope. D’autre part, notre concept-store tient de notre volonté de promouvoir l’artisanat, de trouver des produits de qualité, essentiellement Made in France ou européen, écolo-bio. De tout, un peu et un peu de tout …ce que nous aimons. Un lieu de vie ou se poser et de découverte !

Des produits à la vente dans la partie concept store à l'entrée

Des produits à la vente dans la partie concept store à l'entrée

La partie salon de thé et de lecture
La partie salon de thé et de lecture
La partie salon de thé et de lecture

La partie salon de thé et de lecture

Les magazines mis à disposition

Les magazines mis à disposition

Un concept axé sur la convivialité

Un concept axé sur la convivialité

3/ Quels sont vos premiers résultats et l’accueil des Mulhousiens au regard de votre commerce ?

Nous avons été extrêmement surpris par l’engouement des Mulhousiens. L’accueil a été très favorable et bienveillant. Nous avons reçu beaucoup de compliments et d’éloges quant au travail fourni, au concept et à sa réalisation. Beaucoup de nos clients nous ont partagé qu’il manquait ce type de lieu sur Mulhouse. Les Mulhousiens aiment les entrepreneurs, la jeunesse qui ose se « lancer » ! Ils sont très encourageants. Après un mois d’ouverture, nous pouvons dire que nous avons très bien travaillé, avec de bons chiffres, que nous comptons déjà beaucoup « d’habitués ». Nous sommes ravis.

4/ Quels conseils pourriez-vous donner à ceux qui veulent ouvrir prochainement un commerce ?

Il faut d’abord être très convaincu afin de ne pas flancher devant le nombre d’obstacles qui vont se présenter sans pour autant être obtus et accepter les remarques et réflexions qui feront, de toute évidence, évoluer le projet afin qu’il corresponde à une réelle attente . Ne pas avoir peur d’innover, d’amener des idées et tendances nouvelles. Ne pas rester seul et se faire accompagner par des personnes compétentes qui connaissent votre lieu d’implantation. Le moteur restera votre motivation et l’amour que vous portez à la ville et ses habitants.

5/ Comment voyez-vous l’évolution du commerce en centre-ville à Mulhouse ?

Pour ma part, Delphine, citadine débarquée de Lille il y a 8 ans, Mulhouse m’a semblé être déprimant et vide. Je ne voulais pas rester et la « ville » me manquait. Et puis, j’ai vu cette ville évoluer, reprendre couleur… Sur ces 2-3 dernières années, beaucoup de nouveaux concepts ont ouvert (resto, café, habillement). J’y ai fini par trouver mes repères et tout ce dont j’ai besoin ! Mulhouse est une ville qui renaît, qui bouge et essaie de se redynamiser. Mais pour être honnête, il faut encore convaincre les mulhousiens que leur ville leur suffit, les convaincre de consommer intra-muros. Ce n’est pas tant le manque d’idées qui fait défaut que le manque d’optimisme des mulhousiens : certains nous ont demandé si nous serions encore ouvert en décembre ! L’évolution de la ville est très nette mais les mulhousiens sont encore frileux et doivent définitivement reprendre confiance. A nous de le faire !

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Spécial Mulhouse : 5 questions à Philippe Grimm, DG de Littera Mulhouse

Publié le par Frank Rosenthal

2499...

Suite de cette série avec le patron de la librairie indépendante Littera.

1/ Pouvez-vous vous présenter et raconter votre parcours aux lecteurs de ce blog ?

Je m’appelle Philippe GRIMM, j’ai 54 ans marié 2 enfants (fille de 26 ans et garçon de 22 ans)

Strasbourgeois de naissance, j’ai fait mes études (économie et droit) à Strasbourg.

En 1981 j’ai intégré la société de librairie Alsatia Union qui avait 6 magasins en Alsace.

En 1986, cette société a repris un magasin à Angers dont j’ai pris la direction, j’avais 25 ans.

Je suis resté 11 ans à ce poste avant de prendre la direction d’un autre magasin de la même société à Roanne (Forum Espace Culture)

En 2001 j’ai intégré la Direction de la société dont le siège était à Mulhouse, jusqu’en 2007 où la société Alsatia a été vendu au groupe Bertelsman – France Loisirs.

J’ai participé, ensuite, à l’histoire des magasins Chapitre.com en tant que Directeur Délégué, Directeur Régional et Directeur des travaux du groupe ( 57 magasins ) jusqu’ en février 2014 ou Chapitre.com a fermé les 57 magasins. (liquidation judiciaire le 11/02/2014)

Et me voilà pour la 1ère fois …chômeur !

2/ Pouvez-vous raconter la reprise et le relancement de votre librairie il y a un an ?

Dès l’annonce de liquidation des magasins Chapitre je me suis dit qu’il serait peut-être judicieux de réfléchir à la reprise d’un des magasins fermés. Tout d’abord j’avais pensé à celui de Colmar, malheureusement un autre avait eu l’idée avant moi ! Le magasin de Mulhouse venait tout naturellement à mon esprit, participant en 2007 à son ouverture (groupe Alsatia Forum Espace Culture ) étant aussi le Directeur Régional à la période Chapitre, j’avais tous les éléments chiffrés (gestion et commerciaux) pour bien préparer le business plan. Grâce à l’appui de la ville de Mulhouse et, plus particulièrement, de F. Marquet (manager du commerce) le projet de reprise du magasin s’est fait et la réouverture s’est faite le 20 août 2014.

Littera est situé Place de la Réunion à Mulhouse

Littera est situé Place de la Réunion à Mulhouse

Littera tout en imagesLittera tout en images
Littera tout en images

Littera tout en images

3/ Comment fait-on aujourd’hui pour résister en tant que libraire au développement du commerce en centre-ville ?

Mulhouse est une « grande ville …moyenne » et il est inévitable de trouver de la concurrence dans le même secteur qu’est le livre. L’avantage aussi d’être nombreux est que le client n’hésite pas à venir en centre-ville car il est certain de trouver son bonheur… dans l’un au l’autre point de vente.

Je dirais donc que la librairie fait partie intégrante et est aussi un atout primordial pour un centre-ville. La difficulté du métier de libraire est de trouver un ( très ) bon ratio loyer / surface, et d’être situé dans l’hyper centre-ville.

4/ Quelles sont selon vous les qualités pour réussir en tant que commerçant indépendant ?

Etre indépendant n’est pas plus difficile que de conduire la gestion d’un magasin en tant que directeur salarié, sauf… en fin de mois quand les échéances de règlement de factures arrivent !

Ce qu’il faut c’est avoir un magasin bien placé, bien achalandé, avec les bons produits en bonne quantité, au bon moment, à la bonne place et au bon prix. Les règles de gestion et de réussite n’ont pas beaucoup changées… Ensuite il est préférable d’avoir les bonnes personnes qui vous accompagnent quotidiennement dans la mise en œuvre du projet.

Accueil, sourire, compétence des vendeurs sont des ingrédients nécessaires et indispensables à la réussite, je n’invente rien non plus…

Bien évidemment la réussite du commerce indépendant n’est pas possible tout seul ! Un centre-ville dynamique, des enseignes nationales de renommées, des magasins « ouverts », des animations sont nécessaires pour que le client ait envie de passer du temps en ville, et d’y revenir.

5/ Comment voyez-vous l’évolution du commerce en centre-ville à Mulhouse ?

En tant qu’Alsacien ( de Strasbourg ) je connais Mulhouse depuis assez longtemps, et j’ai donc pu voir l’évolution de cette ville et surtout de son centre-ville.

Dans mon passé professionnel, je suis passé dans beaucoup de villes moyennes semblables à Mulhouse et je peux dire que la cité haut-rhinoise a évolué beaucoup plus vite.

Le dynamisme de la ville est maintenant reconnu et Mulhouse est maintenant un exemple pour d’autres villes, et c’est bien que l’on en parle « en bien ».

L’arrivée de nombreuses nouvelles enseignes nationales ou indépendantes démontrent l’envie que suscite Mulhouse.

Je crois en Mulhouse, je suis bien à Mulhouse.

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Spécial Mulhouse : 5 questions à Fréderic Marquet, Manager du Commerce

Publié le par Frank Rosenthal

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Frédéric Marquet, Manager du Commerce de Mulhouse

Frédéric Marquet, Manager du Commerce de Mulhouse

C'est le dynamique Manager du Commerce de la Ville de Mulhouse, Frédéric Marquet qui ouvre la série des interviews pour le dossier Mulhouse.

1/ Pouvez-vous vous présenter et raconter votre parcours aux lecteurs de ce blog ?

Mulhousien de naissance, j’ai toujours cru dans le potentiel de cette belle ville, aux atouts trop souvent sous-estimés. Ecole de Commerce (Essca Angers), puis début de carrière professionnelle du côté de Genève dans une mission Marketing/vente chez Steelcase, je suis revenu à Mulhouse en 2002 en intégrant une agence de communication régionale. Elu conseiller municipal en 2008, j’ai démissionné de mon mandat d’élu et quitté mon poste de directeur d’agence dès que j’ai été recruté comme Manager du Commerce en 2011. Depuis, je consacre ma vie professionnelle (ma vie ?) à la redynamisation du centre-ville de Mulhouse.

2/ Quels sont selon vous les facteurs clés de succès du dynamisme du commerce en centre-ville à Mulhouse ?

La dynamique « commerce » engagée à Mulhouse est effectivement une réalité : plus de 300 ouvertures en 4 ans avec un rythme de 2 ouvertures pour 1 fermeture, une baisse de 40% des locaux vacants et l’arrivée de très belles enseignes comme Pandora, Swarovski, Sandro, The Kooples, Liu Jo, Calzedonia, Intimissimi, HEMA, H&M Home… et aussi de très belles ouvertures à l’initiative de commerçants indépendants. Le premier facteur-clé de succès est certainement la mise en œuvre d’une démarche globale dans la durée et fédérant tous les acteurs du commerce : commerçants, associations, Ville, CCI, CMA, Société d’aménagement, agents immobiliers, banquiers, investisseurs… Tous partager les mêmes objectifs et être tous impliqués ensemble dans l’action reste le premier facteur-clé de succès.

3/ Quel a été le poids et l’influence de la Mairie de Mulhouse et de ses équipes sur cette évolution du commerce ?
Déterminant. La Ville a engagé un programme en 2010 sans lequel rien n’aurait été envisageable : « Mulhouse Grand Centre » représente un investissement de 36 millions d’euros sur 6 ans et des actions de fond sur 4 axes en même temps : l’habitat - montée en gamme pour attirer plus d’habitants à bon pouvoir d’achat -, les espaces publics - embellissement global de la ville - , les déplacements - faciliter la circulation et le stationnement - et le commerce - offre qualitative et différenciante -.

L’implication de tous les services (Commerce, Urbanisme, Hygiène, Voirie, Transport...), et un état d’esprit visant à être facilitateur de l’implantation des projets les plus qualitatifs, constitue aussi un facteur essentiel de cette dynamique.

4/ Quelles sont les 3 initiatives dont vous êtes le plus fier ?

D’abord avoir réussi à instaurer un climat de confiance entre les acteurs, par exemple pour alimenter ensemble, quasiment au quotidien, la base des locaux vacants, outil fondamental de la démarche de prospection. Cette entente permet un travail en toute transparence, simplicité, tout le monde y gagne en efficacité et en résultats concrets.

La création de la page facebook « Mulhouse Ambiance Shopping » est aussi une belle réussite.

La page facebook Ambiance Shopping

La page facebook Ambiance Shopping

La page facebook relaye toute l'actualité du commerce et notamment les nombreuses ouvertures
La page facebook relaye toute l'actualité du commerce et notamment les nombreuses ouvertures

La page facebook relaye toute l'actualité du commerce et notamment les nombreuses ouvertures

Même si cela nécessite beaucoup de temps et une énergie de tous les instants presque 24h/24 7j/7, les réseaux sociaux sont devenus incontournables à mon sens, notamment pour créer un phénomène de « communauté » et faire émerger un nouvel état d’esprit dans un monde où les esprits grincheux s’expriment toujours plus que les autres… Presque 6000 personnes suivent la page et relaient massivement l’évolution qualitative du centre-ville. C’est un outil risqué et sur lequel il faut être en veille et actif en permanence mais d’une puissance incomparable aujourd’hui.

Chaque ouverture est une fierté (même si elle ne découle évidemment pas toutes uniquement de mon travail) et, au centre-ville de Mulhouse, il y a plus d’une ouverture par semaine depuis 4 ans ! Chaque ouverture m’alimente en bonne énergie pour préparer les suivantes !

5/ Quelles ambitions pour 2016-2020 ?

Dans un monde où le commerce est en pleine mutation, il s’agit d’abord de consolider l’évolution engagée. Rien n’est acquis, tout reste fragile même si les résultats des belles enseignes sont assez impressionnants à Mulhouse.

Le centre-ville de Mulhouse doit retrouver sa place de cœur d’agglomération, redevenir le centre-ville de destination naturelle de toute la zone de chalandise (30 min autour de Mulhouse) dont Mulhouse est en droit de bénéficier encore davantage. Sur cette zone de chalandise, la moyenne des revenus est supérieure de 27% à la moyenne nationale, l’enjeu est excitant !

Enfin, pour attirer, le centre-ville devra toujours plus capitaliser sur ses atouts intrinsèques, son identité, sa richesse architecturale, ses animations, sa vie culturelle et artistique, ses espaces publics, son ambiance... Le client devra toujours trouver un moment de plaisir lors de sa venue au centre-ville, être surpris, vivre une expérience shopping totale qui lui donne envie d’y revenir…

A tous les acteurs de la vie du centre-ville d’y travailler chaque jour un peu plus !

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5 questions à...Flavien Neuvy, Observatoire Cetelem

Publié le par Frank Rosenthal

A l'occasion de la sortie de l'Observatoire Cetelem, toute la semaine sera consacrée à cette passionnante étude qui chaque année a le mérite de comparer la France avec 11 autres pays européens.

Cette édition 2013 est consacrée à la consommation alternative.

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Je suis très heureux d'accueillir aujourd'hui Flavien Neuvy, directeur de l'Observatoire Cetelem, un observatoire attentif et averti des comportements de consommation pour nous commenter la sortie de cette étude.

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1/ Bonjour, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de ce blog ?

Je travaille au Cetelem depuis bientôt 20 ans. J’ai occupé de multiples fonctions opérationnelles tout au long de mon parcours professionnel. Depuis 5 ans je dirige L’Observatoire Cetelem. Nous réalisons chaque année plusieurs études afin de décrypter les attentes des consommateurs et leurs comportements d’achat. Notre objectif est également de faire des études prospectives afin d’anticiper les grandes évolutions qui feront la consommation de demain. L’Observatoire Cetelem existe depuis bientôt 30 ans et, sur ces 10 dernières années, nous avons interrogés plus de 100 000 Européens par le biais d’enquêtes quantitatives ou qualitatives.

2/ Concernant l’importante étude (l’Observatoire Cetelem 2013)  que vous avez mené dans 12 pays européens, pouvez-vous nous préciser les points qui vous ont le plus marqué ?

D’abord, sans surprise, le moral des Européens touche un point bas. Nous vivons dans un contexte de crise généralisée depuis 5 ans et les Européens qui sont en mode « gestion de crise » depuis 2008 sont fatigués. Fatigués avec un moral qui est affecté mais également fatigués financièrement. Un pouvoir d’achat orienté à la baisse et des politiques d’ajustement budgétaire en cours dans la plupart des pays européens poussent les consommateurs à faire preuve de beaucoup de prudence. Les intentions de consommer reculent fortement cette année  et, à l’inverse, les intentions d’épargne sont en hausse. Par ailleurs, notre étude révèle que l’essentiel des arbitrages possibles ont déjà été faits. Du coup, face à cette crise qui dure, les Européens doivent trouver de nouvelles solutions pour maintenir leur niveau de consommation. La consommation alternative est incontestablement une de ces solutions et les Européens y ont de plus en plus recours. La montée en puissance de l’Internet mobile permet une accélération de la consommation alternative. Cette tendance est durable.

3/ Un des principaux intérêts de l’étude réside dans sa capacité à comparer la France avec la moyenne européenne et les différents pays européens, quelles sont les particularités du consommateur français en 2013 ?

Le consommateur français est plus prudent, plus attentiste. Le taux d’épargne des Français est l’un des plus élevés au monde. Par ailleurs, les Français sont également très sensibles aux aspects sociaux et environnementaux de leur consommation. Ils veulent « consommer responsable », mais cette volonté vient souvent se heurter à une réalité économique difficile qui les contraint à réaliser des arbitrages dans leurs achats au quotidien.

4/ Vous indiquez dans votre édito que nous sommes au tout début de la consommation collaborative, pouvez-vous nous indiquer quels sont les premiers signes forts concernant la France ?

La croissance du marché de l’occasion est exponentielle et traduit parfaitement cette volonté de consommer différemment, moins cher et plus responsable. Nous voyons aussi le développement de sites dédiés au troc, à la location entre particuliers. Même la location de voitures entre particuliers est en pleine expansion ! La mobilité alternative passe aussi par le covoiturage dont le succès est incontestable aujourd’hui. Parmi les nouvelles tendances de consommation alternative, on découvre aussi la volonté grandissante des consommateurs de se fournir directement auprès du producteur. Il pense ainsi réaliser des économies et surtout, il a le sentiment d’aider le producteur en lui évitant de passer par un distributeur. En clair, il a l’impression de consommer responsable. On peut également penser que dans les prochaines années, les consommateurs seront plus sensibles à la notion d’usage des biens plutôt qu’à la notion de propriété. La location marche très bien pour l’automobile ou du matériel de sport (comme les skis) mais tout reste à faire pour les autres marchés.

5/ Votre étude (comme toutes les études de référence) montre beaucoup de pessimisme du consommateur Français, quels sont malgré tout selon vous les points positifs, motifs ou raisons d’espérer ?

Il y a un point très important : si les Français attribuent une note de 4,1/10 à la situation de la France, ils s’attribuent en moyenne une note de 5,3/ quand on leur demande d’évaluer leur situation personnelle. Il y a donc un écart très important entre une vision très sombre de la situation de notre pays et une situation personnelle jugée largement meilleure. Enfin, même si le contexte économique est compliqué, notre pays dispose d’atouts considérables qu’on oublie peut-être trop souvent de mettre en avant.

 

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Rendez-vous IFLS (3) : 5 questions à...Emmanuelle Evina

Publié le par Frank Rosenthal

Aujourd'hui, suite et fin de cette série consacrée au Rendez-vous de l'IFLS sur la crise et les classes moyennes avec 5 questions à Emmanuelle Evina.

E.Evina 

Emmanuelle est directrice de la communication de l'IFLS et son parcours lui permet d'avoir une analyse juste et objective des évolutions récentes de la consommation et du comportement des consommateurs.

 

1/ Bonjour Emmanuelle, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de ce blog ?

Je suis directrice de la communication de l’IFLS mais avant tout journaliste de formation, plus particulièrement spécialisée dans le retail puisque j’ai travaillé pendant 7 ans à LSA avant de devenir rédactrice en chef de Points de Vente. Je suis également conseillère éditoriale pour Zepros Métier Distri, le premier journal de presse professionnelle gratuit, diffusé dans les hypers et supermarchés qui apporte de l’info à tous ceux qui travaillent dans la grande distribution mais n’ont pas accès à la presse professionnelle.

 

2/ Vous avez organisé avec L'IFLS une conférence le 26/10/2012, qu'avez-vous pensé des déclarations des différents intervenants et quels enseignements en tirez-vous ?

Ce qui m’a frappé dans les déclarations de tous, c’est leur refus d’être alarmistes, même si tous reconnaissent que nous vivons aujourd’hui une crise profonde. Tristan Benhaïm, Vice-président de Sociovision a expliqué que la société française s’était fragmentée. D’où la difficulté pour les enseignes qui ont toujours fait du mass-market. Comment vont-elles réussir à s’adapter à cette nouvelle donne. Qui plus est, Jean-Pierre Gaucher, DGA de Symphony IRI a lui expliqué que la consommation était actuellement littéralement figée. Bref, les Français sont dans le contrôle de ce qu’ils dépensent, mangent, etc. D’où le succès des drives. Ce format plaît non seulement pour sa praticité, mais surtout parce qu’il permet aux consommateurs de contrôler leur budget. J’ai noté également au cours de ce rendez-vous que tous les intervenants étaient contre la stratégie évoquée par Jan Zijderveld, responsable pour l’Europe d’Unilever, qui a affirmé vouloir développer des petits conditionnements en Europe pour répondre à la pauvreté. Visiblement, il semble que l’innovation pour répondre à des attentes très précises des consommateurs soit une meilleure réponse pour stimuler la consommation. Serge Papin a par ailleurs rappelé son attachement qui tourne aujourd’hui au combat pour les PME françaises. C’est plus qu’une profession de foi, c’est un véritable acte politique et nous avons tous compris qu’il existait un réel danger aujourd’hui de voir s’effriter ce tissu de PME si rien n’est fait pour les soutenir.

 

3/ Si les lecteurs de ce blog ne devaient retenir qu'une seule phrase dans ce qui a été dit ?

Ce qui m’a le plus frappé est sans doute la fragmentation de la société française, son éclatement comme l’a expliqué Tristan Benhaïm. C’est un phénomène nouveau et très grave car il génère de l’individualisme à outrance, des phénomènes de rejet, notamment des populations émigrées qui n’ont jamais eu cette ampleur depuis que l’Observatoire de Sociovision existe (1975 !!). Autre phrase choc pour moi : « Nous laissons tomber le non-alimentaire » a déclaré Serge Papin. Et de préciser que l’enseigne n’allait pas continuer à se battre pour tenter de vendre des machines à laver ou des téléviseurs face à des spécialistes sans oublier internet qui sont beaucoup plus compétitifs. C’est une petite phrase, mais qui en dit long sur la révolution qui est en train de s’opérer actuellement dans les hypers et supermarchés. C’est un peu la fin du tout sous le même toit !

 

4/ Quels éléments sont selon vous porteurs d'espoir pour 2013 ?

Je pense que les consommateurs vont continuer à surveiller de très près leur budget. Mais n’oublions pas que nous sommes dans un pays où l’épargne représente presque une fois et demi la dette ! Donc je crois que si les distributeurs et les industriels savent mettre en scène les produits, proposent des innovations de rupture, les Français sont encore prêts à se faire plaisir.

 

5/ Quelle enseigne vous paraît la plus remarquable dans son adaptation à ces nouveaux et durables comportements du consommateur et pourquoi ?

C’est compliqué de dire qu’une enseigne est plus remarquable qu’une autre. Evidemment, côté prix Leclerc bénéficie d’une image telle qu’aucune autre enseigne ne peut la concurrencer sur ce terrain là. C’est un atout énorme en temps de crise. De son côté, Système U a su jouer la proximité avec ses consommateurs avec des magasins dont le personnel est vraiment à l’écoute, disponible. Serge Papin rappelait que Système U est en recherche permanente d’employé pour ses rayons trad. Ce n’est pas un hasard. Comme les deux autres indépendants, Intermarché tire bien son épingle du jeu et le fait d’avoir ses propres unités de production est sans conteste un réel atout aujourd’hui. Enfin, je mettrais également dans la course Auchan parce que je sais qu’à l’intérieur de cette vaste ruche tous les salariés réfléchissent aujourd’hui aux évolutions et adaptations nécessaires pour suivre le consommateurs dans son nouveau parcours de courses. N’oublions pas qu’Auchan a été la première enseigne à tester le drive. Ce n’est pas un hasard…


Merci Emmanuelle d'avoir répondu à ces questions.

En collaboration avec l'IFLS

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5 questions à... Frédéric Perodeau, Délégué général de l'Institut Français du Merchandising

Publié le par Frank Rosenthal

Je suis très heureux d’accueillir aujourd’hui Frédéric Perodeau, délégué général de l’IFM (Institut Français du Merchandising). Frédéric va nous parler aujourd’hui de son actualité et des 40 èmes Journées Annuelles de l’IFM lors desquelles j’aurai le plaisir d’intervenir.

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Frédéric Perodeau, délégué général de l'IFM 

1/ Bonjour Frédéric, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de ce blog ?

Bonjour, je suis le Délégué général de l’IFM depuis 2004. Auparavant j’ai passé 15 ans chez Procter&Gamble ou j’ai occupé différents postes de commerciaux, category manager ou encore responsable du merchandising.

L’IFM est une association qui existe depuis 1972. Nous fêtons cette année nos 40ans… Nous regroupons les industriels et distributeurs autour d’une même expertise qui touche à tout ce qui va faciliter la rencontre du produit et du client sur le point de vente. C’est donc un peu plus large que ce qu’on entend par « merchandising » généralement.

Nous avons cette année 330 sociétés adhérentes.

Nous sommes depuis quelques années un très proche partenaire de l’Institut suisse du Merchandising, de l’Institut canadien du Merchandising, de l’Institut brésilien ainsi que de celui du Maroc.


 
2/ Du 20 au 22 novembre prochain auront lieu au Cnit à la Défense, les 40 èmes Journées Annuelles de l’IFM, pourquoi est-ce un événement pour le commerce et la communauté industriels/distributeurs ?

Tous les ans, nous réunissons pendant 3 jours les 2000 décideurs de la communauté Industriels/Distributeurs. C’est un moment fort pour eux car c’est le moment privilégié ou ils vont pouvoir se rencontrer pour réfléchir et travailler ensemble.

C’est un lieu d’échange et de partage des « best practices ». C’est aussi lors de ces journées que nous pouvons dresser un premier bilan de l’année et surtout « sentir » l’année à venir.
 

3/ Quels seront les temps forts de ces prochaines Journées Annuelles ?

Il y aura beaucoup de temps forts cette année…40ans ça se fête !

Nous aurons les 3 patrons des enseignes indépendantes : Serge Papin, Michel Edouard Leclerc et Philippe Manzoni. Pour avoir une vision un peu plus large que la vision purement « alimentaire », nous avons également invité à prendre la parole : Régis Schultz, le PDG de But ainsi que Jacques-Antoine Granjon, le patron de « vente-privée.com ».

2 grands patrons de l’industrie interviendront également : Jean Jacques Lebel, Vice Président L’Oréal et Hubert Patricot : PDG Europe Coca Cola.

Nous aurons une grande séquence consacrée au multi canal et plus précisément au phénomène du drive avec des spécialistes de cette distribution.

Sans oublier les grands classiques que sont le bêtisier de la distribution et la remise des « Mètres d’Or IFM »

Comme tous les ans vous pourrez également visiter notre espace exposant qui sera particulièrement garni cette année.


 
4/ Pourquoi faut-il absolument être présent aux Journées Annuelles ?

C’est vraiment le lieu et le moment pour « lever le nez » et réfléchir à ce que nous pouvons faire ensemble pour développer le business. Je suis sur que plus les affaires sont compliquées et les objectifs ambitieux, plus on a besoin d’échanger et de partager…

C’est une période de bilan, mais aussi de projection vers l’avenir…Surtout à 40 ans !

 

5/ A l’occasion du lancement des Journées Annuelles, nous allons présenter chacun de nous dans les prochains jours nos  5 coups de cœur sur des mises en scène magasins, nous découvrirons dès demain votre premier coup de cœur, le mien après-demain et ainsi de suite pendant 10 jours. Pouvez-vous nous rappeler quelles sont les meilleures règles d’un merchandising réussi et efficace ?

Il faut faire simple et pragmatique : le bon merchandising est celui qui permet de développer le chiffre d’affaires…

Certaines catégories peuvent se contenter d’un merchandising « basique » quand d’autres produits demanderont plus d’attention et un merchandising plus élaboré. C’est tout l’art de la relation industriel/distributeur de « doser » l’effort merchandising selon les catégories.

Je vais essayer de vous le montrer et de le commenter à travers les 5 coups de coeur que vous m’avez demandés.

Pour ne rien manquer de l’évènement industriel/distributeur de l’année…
Inscrivez-vous tout de suite! link ou 
 http://www.ifm.asso.fr/40emesJA/ 

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5 questions à...Yann Casanova, Fidall

Publié le par Frank Rosenthal

Après Roland André et la revalorisation du prospectus hier, je suis heureux d'accueillir aujourd'hui sur le même modèle de "5 questions" Yann Casanova de Fidall. Fidall est une application qui peut et qui va simplifier la vie des clients et des enseignes dans les années à venir, un formidable exemple de dématérialisation.

C'est parti pour les 5 questions à Yann Casanova :

Photo-Y-Casanova.jpg

 

1/ Pouvez-vous vous présenter, quel est votre parcours ?

J’ai 38 ans et une douzaine d’années d’expérience Marketing à Londres, New-York et Paris et ai travaillé dans des sociétés comme Euro RSCG, Lycos ou Orange.

J’ai fondé Fidall l’an dernier en association avec la Webagency Novactive, spécialiste des développements Web et Mobile

 

2/ Pouvez-vous nous décrire l’application Fidall que vous avez lancée ?

Fidall est une application mobile gratuite disponible dans l’app Store depuis Juillet 2010 qui couvre toute la chaine de dématérialisation des cartes de Fidélité :

De l’adhésion automatique « à la volée » à l’utilisation, en passant par la consultation de points, le tout couplé à un système de géolocalisation des enseignes.

Fidall-3.jpg

Nos utilisateurs peuvent ainsi enregistrer toutes leurs cartes de fidélité dans leurs mobiles, consulter le solde de points de nombreuses enseignes mais surtout adhérer à de nouveaux programmes d’un seul clic, sans avoir à remplir toujours le même formulaire papier : Leur nouvelle carte se retrouve dématérialisée dans leurs mobiles en quelques secondes. Plus besoin de papier ou de plastique.

Fidall, c’est plus de 325 cartes référencées, 200.000 téléchargements obtenus grâce au bouche à oreille et près d’un million de cartes enregistrées par ses utilisateurs.

 

Quels en sont les principaux avantages pour les clients ?

Les utilisateurs de fidall ont ainsi la garantie de toujours avoir sur eux leurs cartes de fidélité, et donc de bénéficier des avantages liés ; Ils peuvent aussi savoir à tout moment l’état de leur solde de points ou Miles, mais surtout peuvent souscrire à de nouvelles cartes qu’ils ne possèderaient pas déjà.

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Les « clients » de Fidall sont en fait les enseignes, auxquelles nous proposons un nouveau canal de recrutement et d’acquisition. Grace à Fidall, nous facilitons l’adhésion à certains de leurs clients déjà fidèles, mais qui n’ont jamais pris la peine de remplir un formulaire, mais aussi à des prospects, dans une démarche de « drive to store » : Le fait de posséder une nouvelle carte facilement va inciter des nouveaux clients à se rendre dans les points de ventes.

3/ Quelles possibilités d’utilisation au-delà de la carte de fidélisation dématérialisée ?

Au delà des services de consultation de solde ou d’adhésion décrits précédemment, nous allons prochainement proposer un service de m-Couponing : Les utilisateurs de Fidall qui le souhaitent pourront ainsi recevoir directement sur leurs mobiles des offres, réduction ou bons plans des enseignes dont ils possèdent la carte de fidélité. Les marques pourront ainsi utiliser un canal supplémentaire dans leurs programmes CRM et ainsi prolonger leur relation avec leurs clients.

Au même titre que les enseignes ont investi le Web pour communiquer avec leurs clients ou en acquérir de nouveaux (grâce à des solutions comme l’Affiliation ou la co-régistration), le mobile offre aujourd’hui de nouvelles possibilités de conquête et fidélisation.

 

4/ Le fait de ne pas avoir à remplir de formulaires à chaque entrée dans un nouveau programme est un plus pour les clients, mais si cela développe le recrutement, le risque de recruter des inactifs n’est-il pas plus fort ?

Toutes les bases de données de cartes de fidélité comportent un certain pourcentage de porteurs (et donc clients) inactifs. Le challenge pour les enseignes est de réactiver ces porteurs mais aussi d’en réduire au maximum le pourcentage à l’encartage.

Fidall-4-copie-1.jpg

Notre objectif n’est donc pas d’envoyer aux enseignes le maximum d’inscrits, mais plutôt le maximum de futurs clients fidèles, à commencer par des clients déjà actifs qui profiteraient de Fidall pour « enfin » adhérer : De nombreuses enseignes nous confient imprimer plusieurs milliers de formulaires par mois, mais de n’en récupérer que plusieurs centaines de remplis.

Nous constatons d’ailleurs que les taux d’adhésion de nos utilisateurs aux premières enseignes partenaires de Fidall sont raisonnables et surtout différents en fonction des cartes proposées. Les premiers retours d’expérience semblent donc confirmer que seules les personnes réellement intéressées choisissent d’adhérer.

Dans tous les cas, Fidall s’inscrit dans une démarche de partenariat avec les enseignes et leurs feedback quand « au type » de nouveaux adhérents (fréquence d’utilisation des cartes, ARPU, etc) seront bien entendus pris en compte.

5/ Pouvez-vous nous donner votre vision concernant l’avenir de la fidélisation ?

Le mobile devrait permettre d’affiner et optimiser encore plus que le Web la relation que les enseignes entretiennent avec leurs clients : Les caractéristiques du mobile (le taux d’équipement, le fait de l’avoir toujours sur soi et presque toujours allumé, la géolocalisation, etc) aideront les marques à mieux cibler leurs offres, et donc à optimiser leur ROI.

Les porteurs de cartes, tous friands de réductions, promotions ou bons plans, devraient aussi y trouver leur compte et ne jamais louper une offre qui leur est réservée ou destinée.

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5 questions à...Roland André, Mediapost

Publié le par Frank Rosenthal

Nouvelle rubrique de ce blog : 5 questions à...qui nous permettra sur des questions d'actualité de recevoir et d'interroger un acteur qui fait l'actualité du commerce. Cette rubrique va devenir une rubrique régulière de ce blog.

Aujourd'hui, je suis très heureux de recevoir Roland André de Mediapost. Roland est un passionné des supports de hors media et un des plus fins connaisseurs du marketing direct en France.

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Ce qui fait l'actualité ? La création de l'Observatoire du Hors Media (OHM) et à cette occasion une action  d'envergure, un prospectus diffusé dans 13 millions de boîtes aux lettres pour casser les idées reçues sur le prospectus. Sur ce blog, j'avais largement traité l'action de E.Leclerc sur le zéro prospectus et les commentaires qui ont suivi. Cette action de Leclerc avait suscité un énorme débat.

Aujourd'hui, il me semble que ce blog, lieu de débat et de réflexion sur le commerce et son avenir, peut s'arrêter sur cette action. Voici d'ailleurs la couverture du 4 pages que vous avez peut être eu dans votre boîte aux lettres :

Prospectus-OHM.JPG

Tout de suite, Roland André va nous parler de cette action en 5 questions, avec toutes ses réponses.

 

 

1/ Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre parcours ? 

Roland ANDRE Directeur des Partenariats à MEDIAPOST PUBLICITE, la régie publicitaire du groupe Courrier.  Même si aujourd’hui je travaille dans le monde des régies et des medias, mon parcours a toujours été marqué  au sceau du Marketing Direct.   administrateur du Cercle du MD, Membre du conseil stratégique de l’OHM*.Créateur du Service National de l’Adresse de LA POSTE. Directeur général de Wegener (devenu WDM), Directeur général de Mediapost Data puis de Mediapost Multicanal. Vice président du SNCD ;

L'OHM qui porte l'action d'information et de sensibilisation sur les prospectus dont nous parlons ici.

(*) : OHM est une association regroupant les acteurs de la communication en France : industriels, annonceurs. www.observatoirehorsmedia.com

2/ Pouvez-vous me décrire l’action d’information et de sensibilisation sur les prospectus que vous êtes en train de mener ?

Le prospectus papier vient d’être l’objet de ce qu’on appelle désormais un "buzz": c'est à dire un débat médiatique. D'où cette campagne d'information organisée sous l'égide de l'OHM par les acteurs de la filière de la communication papier (producteurs, imprimeurs, transporteurs, distributeurs, graphistes...).


Pour rappeler que, contrairement à ce qui est parfois annoncé, le prospectus papier est:

- un moyen de communication efficace et apprécié. Par tous ceux qui en ont fait un de leurs meilleurs outils  de développement et de contact, comme par ceux qui l’utilisent. C’est à dire la très grande majorité des acteurs de la distribution et des consommateurs.

- un outil favorable au pouvoir d'achat et à l'activité locale : le prospectus papier permet de comparer et choisir librement et en toute connaissance de cause fournisseurs et produits. Comme il permet aux commerçants, artisans et à d'autres de se faire connaître à tous leurs clients potentiels. 

- un secteur d'activité générateur de plus de 250 000 emplois délocalisables du fait même de sa proximité avec les donneurs d’ordre et leurs clients potentiels. 

Cette action  qui s’inscrira dans la durée commence par la distribution de 13 Millions de prospectus et la création d’un observatoire du prospectus sur internet : http://www.monprospectus.com

3/ pourquoi avez-vous mis en place cette action ? Qui en sont les principaux acteurs ?

Le prospectus est au cœur de nos métiers. Il nous est apparu indispensable de tenir un discours clair et pédagogique sur ce support de communication méconnu de nos citoyens.

Un discours clair était nécessaire parce que beaucoup de choses ont été dites et ont contribué à semer le doute dans les esprits de tous : le prospectus pollue t’il ? Contribue-t-il à la déforestation ?

Nous sommes heureux aujourd’hui d’avoir cette action d’envergure pour dire haut et fort aux Français que le papier est un support issu de ressources naturelles, recyclable, et que le prospectus dans les boites aux lettres des Français peuvent aujourd’hui donner toutes les garanties d’éco conception (papier recyclé, encres végétales, …)

Nous avons également souhaité tenir un discours pédagogique car la dimension du prospectus dépasse largement celle que l’on peut imaginer en trouvant ce support dans nos boites aux lettres. Ce support est efficace, apprécié, n’exclut aucun citoyen de l’information et se trouve être générateur d’emplois de proximités.

Les acteurs concernés par cette opération sont ceux de la chaîne de valeur du prospectus et plus largement du papier : papetiers, imprimeurs, distributeurs, agences de communication

L’OHM   a été le catalyseur qui a su mobiliser les énergies pour monter rapidement cette action collective de grande envergure.

 4/ Comment allez-vous mesurer cette action ? la prolonger ?

Avec  la création du site internet http://www.monprospectus.com   nous allons immédiatement mesurer le retour de cette campagne. En effet, le prospectus est aujourd’hui de plus en plus utilisé par les sites marchands pour créer du trafic sur internet.

La suite de notre aventure, ce sont les français qui contribuerons à l’écrire. Nous souhaitons interpeller les consciences de chacun et pouvoir nouer un échange citoyens/industriels qui fait sens, pour tous.

Les industriels et annonceurs ont besoin de leur avis sur ce support qui arrive quasi quotidiennement dans leurs foyers. Qu’aimez-vous comme information ? A quelle fréquence ? Quels mots vous touchent ? Quelles informations vous intéressent ?

Nous serons là pour les écouter, comprendre leurs attentes, faire évoluer ce support et innover.

Nous leur   proposons de contribuer à écrire cette histoire du prospectus avec nous, dès à présent

 5/ Pouvez-vous nous donner votre vision concernant l’avenir du prospectus ?

Il est important de rappeler que c’est un vrai outil de communication aujourd’hui pour les commerces de proximité. Son efficacité est prouvée. Il est dans vos boites aux lettres également car c’est un support qui s’intègre parfaitement aux nouveaux medias et s’inscrit dans son temps.

Revenons sur son efficacité, à quoi tient-elle ?

 C’est un vrai support démocratique car il est diffusé sur tout le territoire. Les français qui sont encore exclu de l’accès à Internet (soit environ 3 sur 10), reçoivent des prospectus. Qui plus est, vous n’êtes pas obligé d’avoir consommé à un endroit pour faire partie d’un listing client et recevoir de l’information.

 *C’est un support lu : vous êtes 92% à lire le prospectus que vous recevez dans votre boite aux lettres. Une socio-ethnologique récente (source étude ETEICOS) montre même que certains Français organisent leurs achats en fonction des « bonnes affaires » communiquées sur les prospectus afin de préserver leur pouvoir d’achat.

C'est un média alliant puissance et ciblage. Au moment où la fragmentation des Medias (Internet ; TNT…) ne permet plus de toucher un grand nombre de Français même en télévision, le prospectus est un Media puissant. En une semaine, un annonceur peut toucher l’exhaustivité des foyers français (26 Millions).

Le prospectus est également un Media de ciblage car un annonceur peut toucher une liste d’individus précise avec le même message.

En quoi le prospectus s’inscrit –il dans son temps ?

Ce support est respectueux de l’environnement et est une vraie passerelle vers les medias électroniques pour qui souhaite en faire l’expérience. La réalité augmentée, le code 2 D sont autant de nouveautés techniques qui permettent au support papier une vraie complémentarité avec le numérique. Le prospectus de notre campagne, celui que vous avez reçu dans votre boite aux lettres, contient un code 2 D. 

Notre groupe souhaite vraiment montrer, via cette campagne qui allie papier et web, que le prospectus est aujourd’hui indissociable d’une communication totalement multicanal.

En  conclusion, le Prospectus est un Media de l’avenir car il allie la puissance des grands medias et la finesse des Medias tactiques.

 

* Source TNS SOFRES 2008

Merci Roland. A très vite pour le deuxième numéro de "5 questions à..."

 

 

 

 

 

 

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