Le consommateur a changé : 3 chiffres clés
84% déclarent comparer les produits davantage avant d'acheter contre 75% en 2007.
73% recherchent des informations avant achat contre 65% en 2007.
48% changent davantage de marques contre 40% en 2007.
Le même jour en presse quotidienne, vendredi dernier 20 février on pouvait trouver la pleine page de Leclerc dont j'ai parlé hier Leclerc s'attribue la désinflation et celle d'Intermarché, dans Le Monde par exemple Intermarché est page 7 et Leclerc page 15.
Pour Les Mousquetaires, au moment du lancement du Discount Utile, il s'agit surtout de faire de la pédagogie sur la supposée démagogie du concurrent qui lui n'est pas cité.
D'ailleurs, pourquoi, à l'instar du comparateur de prix qui cite toutes les enseignes, procéder par allusions ?
Le ton se veut celui du combattant : "Entendre nos concurrents prétendre que tout est toujours moins cher chez eux, il y en a assez."
Ou encore "leur astuce c'est d'imposer à tous leurs magasins une baisse des prix sur une poignée de produits pendant quelques jours. Ils peuvent ainsi justifier leur campagne de publicité. Mais après ?"
Comme je l'avais écrit il y a quelques mois dans un long billet sur la pub comparative de Leclerc, l'enseigne affirme qu'elle est trois fois moins chère sur une marque nationale, une MDD et un premier prix. C'est la troisième fois en quelques mois qu'elle l'affirme. Mais qui la contrarie en disant qu'on ne compare pas uniquement les spaghettis ou les flans au caramel ? Qui parle de la pénétration de ces dits produits ?
Facile de toujours dénoncer, il faut surtout se montrer plus convaincant, en tapant du poing sur la table comme dans le visuel de la campagne presse d'Intermarché ? La conclusion "c'est ça le discount utile" perd pour le moins de sa clarté.
Avec cette pub et la baisse générale de l'inflation, il s'agit de montrer que Leclerc agit et ne fait pas que suivre la tendance générale de la baisse des prix.
Il s'agit donc de réaffirmer ses engagements et cela vaut surtout pour les fournisseurs, pour mettre un peu plus de pression sur les négociations, la pub b to b qui devient de la pub b to c est un classique du genre.
L'enseigne annonce une inflation limitée entre 0 et 1% pour les produits grande consommation et annonce aussi "Répercussion des baisses de tarifs sous forme de prix bas, et pas seulement des promotions trop éphèmères."
Oui, mais alors comment nourrir le Ticket, qui par définition vit de promotion éphèmères et qui avec le relancement de la carte va vivre une nouvelle jeunesse.
Le mérite : l'enseigne veut toujours aller plus loin que les autres.
La critique : pas très spectaculaire et peu spécifique, contestable...c'est d'ailleurs ce que fait Intermarché...
La dernière campagne d'affichage d'Auchan se veut une démonstration en faveur de l'enseigne pour prouver qu'elle est moins chère.