Les marges des distributeurs suivent-elles l'inflation ?

Publié le par Frank Rosenthal

Question cruciale à laquelle il est difficile de répondre tant le sujet est complexe et tabou.

Il a été commenté à plusieurs reprises par les experts que la hausse des matières premières n'était pas intégralement reportée sur le tarif ou bien...très nettement valorisée.
Ce qui aura aussi pour conséquence de créer un flou supplémentaire dans l'esprit du consommateur et probablement une plus grande vigilance au prix.

Les premiers résultats de l'observatoire des prix, communiqués par la DGCCRF apportent quelques éléments de réponse. Notamment que la réponse n'est pas si simple.

D'abord parce qu'on ne sait pas si les taux de marge arrière, tout ce qui est facturé aux industriels au nom de la coopération commerciale, et qui représente une partie importante des marges des distributeurs ont augmenté.

Sous cette réserve, la DGCCRF indique que les distributeurs auraient en moyenne réduit leur marge :
pour les pâtes, alors que le prix net facturé augmente de 21,9%, le prix de vente public augmente de 11,1%.
Pour le lait, c'est 15,4% contre 13,4%  et pour le riz c'est  10,9% contre 6,3%.

Mais sur certaines catégories de produits, les distributeurs (avec la même réserve sur l'inconnue de l'évolution des marge arrière) ont augmenté leurs marges :

ainsi pour le camembert, le prix net facturé augmente de 7% et le prix de vente public de 9,7%.
Pour les céréales, le prix net facturé évolue de 0,5% et le prix de vente public de 4,8%.
Pour le jambon, le prix net facturé diminue de 2,9% et le prix de vente public progresse de 0,6%.

Alors à défaut de répère clair sur les prix, l'image prix devient le nouveau repère et là, certains en ont fait depuis longtemps leur cheval de bataille et peuvent ressortir gagnants de cette période de turbulences.

Publié dans Value for Money

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