Ce qu'on ne dit (presque) jamais sur le pouvoir d'achat

Publié le par Frank Rosenthal

Quand on parle du pouvoir d'achat, très souvent on ne mentionne que la hausse des prix, essentiellement sur l'alimentaire.

On oublie 2 variables importantes :

1/ la stagnation des revenus
2/ la hausse des prix de l'immobilier tant pour l'accession à la propriété que pour les loyers.

Le Monde a récemment publié les chiffres de l'Insee et ils sont édifiants.

Le point de départ est 2002, l'indice des prix à la consommation hors tabac et loyer est de 100. Au 4è trimestre, il atteint 108,2, preuve que l'inflation a été sage, contrairement à la perception des Français.

Au moment où dans sa loi sur le Pouvoir d'achat du 8 février, le Gouvernement a décidé d'adosser la hausse des loyers sur l'indice des prix et non plus sur l'indice du coût à la construction.
On peut relever qu'en partant de la même base 100 en 2002, l'indice du coût à la construction s'est envolé jusqu'à l'indice 121,5 jusqu'à fin 2007. Plus complexe, au 1er janvier 2006 un indice de référence des loyers avait été crée par Jean-Pierre Raffarin, indice composite (Pour 20% celui du coût à la construction, 20% du coût des travaux et 60% des prix à la consommation).

A partir de maintenant, on revient donc sur un alignement avec l'inflation, voici une mesure qui ne va pas redonner du pouvoir d'achat à tous les locataires, mais surtout limiter leurs pertes de pouvoir d'achat.

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